A l'issue du conseil des ministres du 28 juillet, l'Elysée a officiellement annoncé la nomination de l'ex-ministre de l'Environnement Ségolène Royal en tant qu'ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les pôles Arctique et Antarctique, à compter du 1er septembre 2017. Sa nomination, publiée par décret au Journal officiel du 29 juillet, a été faite sur proposition de Nathalie Loiseau, ministre chargée des affaires européennes.
Lors de l'émission "Questions d'info" LCP-franceinfo-Le Monde-AFP, Ségolène Royal avait déjà annoncé le 5 juillet dernier qu'elle occuperait ce poste. "C'est une très belle mission", s'est-elle félicitée. Elle succède dans cette fonction à l'ancien Premier ministre Michel Rocard, nommé en 2009 par l'ancien Président Nicolas Sarkozy et mort en juillet 2016.
En juin 2016, M. Rocard avait présenté, aux côtés de l'ex-ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, la feuille de route nationale sur l'Arctique qui plaide pour "l'application de normes environnementales élevées" et pour l'interdiction des activités extractives "à risques" dans la région.
Ségolène Royal, qui continuera à mettre en œuvre la feuille de route nationale, est également inquiète de "la convoitise des Etats riverains". La fonte de la banquise "va permettre malheureusement d'accéder à des ressources souterraines, y compris des énergies fossiles, qui n'étaient pas atteignables, qui n'étaient pas exploitables jusqu'à présent", avait-elle déploré. "L''impact du réchauffement climatique se voit massivement aux pôles. La banquise a reculé de plusieurs kilomètres en quelques dizaines d'années", avait-elle ajouté.
En mai 2017, les observations satellitaires, menées par des chercheurs britanniques, ont également prévenu de la désintégration en cours d'une péninsule de glace à l'Ouest de l'Antarctique.